Eléments

dimanche, septembre 23, 2012

♫ The settIng Sun - MADI

Me revoilà. Toujours plus tarée, arrogante et sensible. Décidée à repartir sur de bonnes bases universitaires. Celles de la détermination, avec principes d'intériorité comme guide. Mais aussi de la rigueur, me faisant le plus défaut: Une vie est une perpétuelle évanescence. Rien que des amas de vérités qui surgissent parmi tant d'autres pour se dissiper dans le non-sens comme des pétards retombant sur un lac. Et dans un élan aussi démentiel que désespéré, parfois violent, je souffle sur les braises de ma vie; Tentant de lui redonner une impulsion, une raison d'être au delà des balises de la société, au delà des espérances feintes. Je suis en tête-à-tête avec une seconde nouvelle vie, sans le FN, les romances déchues et tous ces autres éléments d'obsessionnelle que j'avais intégré à ma vie. Les dix semaines d'animation de cet été m'auront confronté à la jeunesse française. Mais la vraie, celle des classes populaires et moyennes, celle dont les racines ont été plantées dans un nihilisme pauvre et amoral. J'ai pu constater, analyser tout l'ennui d'une jeunesse se réfugiant dans l'humour gras, la cruauté et la frime pour tenter de refouler sa futilité et sa paresse. Complaisance revendiquée en l'abrutissement comme nouvel art de vivre, nouvelle religion. Celle que veut l'élite pour pérenniser son emprise sur l'intérêt collectif. L'éducation de la population ne pourra jamais à elle seule décroître les pulsions meurtrières du populisme. Celles-ci doivent aussi faire l'objet d'une répression. Le drame de l'homme est sa condition de solitude jusqu'à la mort. Son attitude en communauté découle de cette notion, vacillant entre égocentrisme et effet de masse, abandon de soi pour une cause transcendante. De là, du bon comme du mauvais peut en émaner, l'enjeu étant de canaliser ces forces paradoxales pour que pragmatisme et passion puissent s'harmoniser. "Vanité des vanités, tout est vanité et poursuite de vent" disait l'Ecclésiaste. Pas forcément une vanité égocentrique, mais une vanité comme défiance de la nature, exorcisme de sa condition humaine. En repousser les limites matérielles fait partie de cette logique destructrice voire morbide. Mais n'est-ce pas humilité que d'accepter -avec équilibre- cet aspect de la vie ? 

Photo :  Dans l'immeuble où je vis actuellement, l'on ne chie pas sur les codes.
Récent Ancien Base