La contrepartie de la démocratisation accrue du bio, c'est évidemment qu'on assiste a son industrialisation, ce qui sonne comme un paradoxe... à juste titre. Si beaucoup pointent du doigt en effet ce marketing vert (souvent pour justifier le fait de rester les bras croisés, soyons clairs) je pense qu'il faille le considérer comme une phase de transition consistant a populariser la notion de consommation plus raisonnable (c'est un peu le même principe que l'agriculture raisonnée) en vue d'une troisième phase, qui consistera je l'espère en un basculement vers un changement radical : celui de la mise en place d'une politique localiste.
J'assume pleinement cette vocation d'endoctrinement que doit avoir
l'école concernant les enjeux écologiques, en ce qu'il serait temps
d'avoir en tête que choisir un modèle de société, ça n'est pas que le
jour d'une échéance électorale, mais que cela s'apparente a une lutte au
quotidien : Chacun de nos achats conditionnant ce modèle, a plus forte
raison dans un contexte économique de concurrence marchande féroce.
D'ici a 2022, lorsque le FN accèdera au pouvoir et rétablira l'équilibre
entre intérêt général dont une politique patriotique (et donc
localiste) serait garante et loi de l'offre et de la demande, nous
devons nous servir de cette dernière pour peser de tout notre poids de
commacteurs sur la grande distribution de façon a préparer le terrain
pour les actuelles et futures générations.
Lorsqu’un croyant me dit que je cherche encore, je réponds que j’ai trouvé que je cherchais. Le scepticisme peut se suffire à lui-même, et à plus forte raison lorsqu’il s’agit de métaphysique. J’ai une vision somme toute très plotinienne de cette dernière, en ce que je considère que la finitude de notre composition (terme beaucoup plus vague que celui d’âme vous le remarquerez) ne nous permette que d’intuitionner la force à l’origine du miracle de nos conditions de vie. A la manière d’un papillon attiré par le faisceau lumineux d’un réverbère, nous somme éblouis par la perfection de ces dernière sans pouvoir rendre commensurable pour autant ce qu’il en est de ce qui l’a impulsé de facto. Ce vertige est peut-être à la mesure de son objet. Tolstoï dans sa confession aura une image très parlante à cet égard : C’est comme si nous contemplions le ciel et avions la sensation d’y tomber. De sorte que dans cette chute, nous cherchions désespérément des choses auxquelles se raccrocher. Métaphore de la religion en tant qu’elle consiste à s’autopersuader d’une vision claire et distincte de la cause ultime de ce qui est d’une trop grande structuration et d’une trop grande beauté pour être le fait d’un hasard statistiquement probable, même à l’échelle de l’espace-temps du cosmos. Autopersuasion de pouvoir appréhender cette cause ultime pour sauver sa peau du doute comme on dirait ostensiblement à qui veut l’entendre « Dieu est un pote à moi ». Voilà à quoi ce résume la grâce de cette démarche.
Cette Terre, c’est grâce à elle que nous ne tombons pas dans le ciel. Elle qui recèle la vie, nous offrant ainsi le prisme par lequel appréhender toutes les questions sous-tendues par ce texte. Sans elle, Dieu ne saurait exister dans nos esprits, de sorte que nous inférons son existence par son biais. Seulement, on ne saurait se permettre de prétendre connaître et encore moins d’aimer un artiste par son oeuvre, si ce n’est l’une d’elles. Humilité, que diable !
Dans ce contexte, l’écologie représente pour moi ni plus ni moins que la meilleure religion qui soit pour nous, humains. Elle est le rapport le plus sincère que l’on puisse entretenir avec Dieu, dans la mesure où sans tomber dans une grandiloquente vulgarité consistant à fantasmer son existence elle se contente de rendre hommage à la nôtre, dont le sens tombe sous le sens. A ce titre, l’étrange adéquation avec la nature dont témoigne notre capacité à l’appréhender sous le prisme de l’esthétisme serait la meilleure preuve que le sens de la vie, humain qu’il est, réside en elle.