Eléments

lundi, septembre 23, 2013

♫ VoodoO Soul - Driving Dead girl

Une culture doit être le produit de sa vie interne et externe : Laisser filtrer une diversité naturelle relativement à une harmonie qui consisterait à la fondre dans une nature européenne.
 

Est naturel à mes yeux ce qui relève de l'équilibre. Dans ce tumulte mondialiste organisé par les puissances d’argent, nous devons à notre tour nous organiser en légiférant pour y parvenir : Le combat d’un retour à une volonté d’adéquation avec la nature contre la décadence culturelle d’un déséquilibre. Celui d’une volonté affaiblie ou grignotée par la violence d’instincts égoïstes laissés en friche par l‘air du temps individualiste. 
Vivre la nature repose sur l'équilibre, les modalités qui découlent de son fonctionnement le prouve : nuance, régulation, délibération... Aucun peuple par le passé n’a réussi à éradiquer de présence allogène ou étrangère à son essence. Voilà en quoi le discours d’une certaine frange ultraréactionnaire ou se revendiquant par des méthodes ouvertement discriminantes d’une identité nationale ou européenne ne s’inscrit pas dans une véracité naturelle.
A mon sens, il existerait une grande mosaïque culturelle humaine parcourue d'autant de teintes qu'il y a de modes de vie. Et ceux-ci mutent avec leur temps, il faut l‘accepter. En effet, la France est un mélange d'influences culturelles successives. Il s'agit de l'homogénéifier sans stopper ce processus naturel et tout en veillant à sa conformité avec les particularités du monde sensible. Des frontières doivent être comme la peau: laisser passer l'air pour faire muter une culture en conformité avec la notion naturelle d’équilibre tout en protégeant l'organisme, c’est-à-dire l’essence de cette culture, émanation d’une nature physiologique. 
Des cultures mutent en fonction de la technique, de l'idéologie et des flux migratoires, phénomènes ancestraux : Si l’on avait une pratique plus équilibrée de la technique et du libéralisme, le rééquilibrage migratoire, qualitatif comme quantitatif se ferait. Je suis toujours déconcertée par la facilité avec laquelle la réacosphère accepte d’être envahie par la technologie en comparaison à la violence avec laquelle elle refuse la mutation charnelle d'une culture. C’est probablement parce que la façon dont les machines aliènent notre sensibilité en l’aseptisant est beaucoup plus insidieuse que l‘agression esthétique que représente l‘immigration de peuplement que nous vivons. La préservation physiologique de la nature comme condition exclusive de la mutation légitime d'une civilisation et des cultures qui s'y rapportent en tant que celles-ci doivent émaner de la nature est ainsi de mise. Cependant, il ne s'agit pas de préserver cette adéquation peuple-nature que du point de vue identitaire, c'est à dire de la question de la substance ethnique ou de tradition commune. La question du mode de vie doit elle aussi être travaillée pour veiller à ce que la continuité d'un peuple entre ses racines naturelles et ses aspirations se perpétue dans une dimension qui ne soit plus seulement physiologique et sociale (cohésion induite par les traditions issues de la religion) mais encore philosophique et même métaphysique au sens littéral du terme. Ainsi, les questions de bioéthique ou encore portant sur la place que nous devons attribuer à la technique, ect. devront être creusées sérieusement. Car si nous parlons constamment de la menace d'altération de notre culture légitime par des peuples qui ne contiendraient pas en eux les capitaux nécessaires pour continuer à la faire vivre pour des siècles et des siècles (déterminisme physiologique), qu'en est-il des conséquences culturelles et cognitives de l'omniprésence de la technique ? J'ai un début de réponse à cette question : L'aseptisation des idées et l'"asexuation" des corps auxquelles nous assistons ne sont pas dus à un phénomène de féminisation, comme le disent les nostalgiques du patriarcat. (et contre lesquels je n'ai aucun grief, n'étant moi-même pas féministe, soit dit en passant) Il ne s'agit à mon sens que de symptômes parmi tant d'autres d'une déconnexion littérale de la réalité nous faisant nier celle-ci. Le multiculturalisme, la théorie du genre, ect. sont des théories qui s'inscrivent dans un contexte hyper-technologisé où l'on n'est plus aux prises avec les choses les plus évidentes faute de pouvoir les interpréter dans toute leur sensibilité, c'est à dire sans y injecter la rationalité induite par le système des machines qui jalonne notre quotidien. Mais cette tendance n'est malheureusement pas nouvelle. Elle a même été initiée ici avec la French theory dont Sartre est le père fondateur. Pour faire bref, la French theory peut être rapportée à cette fameuse assertion de Simone de Beauvoir qui consiste à dire qu' "on ne naît pas femme, on le devient" que Sartre va étendre à tous les domaines pour instituer son concept de liberté.
Pour en revenir à la question identitaire, l’enjeu n’est pas le mélange d’humains à d'autres, phénomène naturel. Elle est de décider pour nous chez nous. Depuis toujours, des gens de partout sont venus sur le territoire. La différence, c'est qu'on avait le droit de réguler ces flux. La colonisation de l'Algérie, tout comme celle que nous vivons actuellement en Europe et toutes les colonisations qui se sont produites dans le monde d’ailleurs, n'a pas été un processus naturel puisque les autochtones, au même titre que notre désarmement moral et législatif, n’ont pas été en mesure de réguler ce phénomène. 
 Mais, pour ne pas sombrer dans la caricature, n’oublions pas que Levi-Strauss, contrairement à ce que disent les obsédés du « grand remplacement » qui n‘ont pas compris la notion de porosités naturelles, ne prônait pas l'autarcie ! Il prônait une surdité des cultures les unes envers les autres afin qu'elles mutent progressivement et restent ainsi diverses. Là on pourra ainsi parler de richesse de l‘espèce humaine.
  Reste ensuite à veiller à ce que les autochtones soient en adéquation avec une nature locale ou que cette dimension normative soit prise en compte dans une politique, pour qu‘ils se fondent à elle et que la typicité substancielle des peuples européens soit préservée, respectée de façon pérenne. Et de façon plus pragmatique, considérons que si la population migratoire est régulée, elle s'assimilera assez à une culture pour que nous acceptions que celle-ci mute en retour, toujours en conformité avec la nature : suivre la pente des aléas de l’histoire tout en la remontant. 

jeudi, septembre 12, 2013

♭ Aphex tWin - phlOam

J'ai reçu un héritage musical très riche de la part de mon père et rien que pour cela, je lui serai toute ma vie reconnaissante. Depuis enfant, j'ai eu la chance d'avoir été sensibilisée à une si grande diversité d'influences musicales qu'elle peut désormais rythmer ma vie, apportant le supplément d'âme adéquat à ses montagnes russes. La musique accompagne mes humeurs et mes pensées, à la fois fidèle à elle-même et en les revitalisant, en leur donnant toujours plus de sens et de saveur. Et même lorsqu'une chanson ne correspond pas à ce qu'il se passe dans ma tête ou mon environnement, c'est comme si elle s'y fondait, de sorte à modifier un état d'esprit ou à me faire envisager une situation sous un autre angle. D'où vient cette souplesse ?
La musique est l'ironie-même. L'évanescence des notes fait d'elle un art dont la légèreté s'accommode de la transcription des mélodies les plus subtiles, donc les plus fortes. Il s'agit d'une beauté suggérée émanant d'un délicieux paradoxe. C'est en cela que la musique est l'art qui parle au plus de monde : sa beauté n'est pas brute, elle se dilue dans la succession des notes, se rendant ainsi accessible dans ses grandes nuances.
Il en est de même concernant le sens d'un morceau : Une histoire est racontée; Comme toutes les histoires, une morale ou un message y apparaît en filigrane. Mais le fait que l'une ou l'autre soit délivré de façon détournée, c'est à dire au sein d'une altérité sans cesse renouvelée par l’enchaînement des teintes musicales (notes en mineur et en majeur) lui confère une universalité à taille humaine, et même intime. Une éternité à la fois immanente à ces teintes musicales en ce que celles-ci relaient une mélodie qui va générer des émotions, et transcendante à elles, car cette mélodie, bien qu'elle résulte d'une technicité instrumentale, est bel et bien le produit d'une intention préalable. Ce qui en fait, même dans la spontanéité d'une improvisation de jazz, quelque chose de rationnel.
Je me suis toujours interrogée sur l'origine de ma grande inclination pour la musique. Je pense qu'au delà de l'habitus ou de mes traits de personnalité, la musique m'est destinée; Elle est d'ailleurs destinée à chacun de nous car elle constitue l'art le plus fascinant qui soit. A la fois frivole dans son insaisissabilité et narrative, elle nous chuchote des vérités à l'oreille.
Si nous sommes insatiables de musique, c'est parce que nous attribuons à la véracité immuable d'un message délivré par une mélodie la légitimité de résonner en nous comme des incantations. 
Car l'anticonformisme est non seulement une forme de conformisme, mais il est à bannir à plus forte raison en musique, dont le message ne peut être délivré qu'avec la mélodie qui lui correspond, faute effectivement de lui faire perdre toute cohérence. Ce qu'il y a de fascinant là dedans, et même dans la musique en général, c'est le lien inaltérable entre rationalité et sensibilité : l'adéquation nécessaire de ces deux choses apparaît de façon parfaitement distincte. Le message, qui n'est délivré qu'à travers ce qu'évoque une succession de notes a quelque chose de très abstrait, certes, mais il n'en n'est pas moins intense émotionnellement pour autant lorsque l'adéquation est respectée. Et c'est ce qui implique que la musique soit à mon sens l'art le plus grand. 


Récent Ancien Base