Eléments

samedi, décembre 10, 2011

♪ she'S A Rainbow - The Rolling Stones

Etre féministe, c'est militer comme l'a fait Beauvoir pour que les hommes et les femmes soient reconnus comme ayant la même valeur par nature dans la société; Je suis féministe. 
Ce mouvement égalitaire comporte évidemment ses déviances; Nombre de femmes en faisant partie ont pour coutume la victimisation ; La galanterie en est représentative tant elle est aberrante et obsolète quand la plupart des femmes en occident ont acquis la liberté d'agir et de s'exprimer en leur qualité d'êtres de raison sans besoin d'hypocrite parité. L'autre tendance se démarquant est inverse : Elle consiste à imaginer 
(CF Gouines rouges, 1971) que se mesurer à la puissance masculine est l'imiter en virant volontairement homosexuelles viriles ou en organisant des parades de revendications aussi ridicules que stériles ; Sans faire dans le simplisme à la Soral se prenant pour Freud sur le complexe du phallus, ce folklore représente justement le comble de la faiblesse : Reniement de son essence féminine donc du combat même qui en découle. Outre cette hostilité fondée sur des jugements dignes du machisme le plus primaire, force est de constater par exemple qu'à l'heure actuelle, l'écart moyen reste de 30% entre le salaire d'un homme et d'une femme pour un même travail sachant que la maternité pratiquée avec amour et morale constitue elle aussi un travail de fond pour la pérennité de la France. De plus, il est objectivement injuste que des femmes pâtissent de l'aléatoire de la nature donc des hormones, alors qu'un remplacement de personnel est souvent aisé. Que ce soit sur ce plan formel où dans l'inconscient collectif patriarcal, il y a encore bien du travail pour atteindre la respectabilité des femmes et j'estime que ça n'est pas plus mal dans le sens ou cela renforce en majorité leur motivation à démontrer la légitimité de ce statut par des actes forts. 

mercredi, décembre 07, 2011

♫ I LIVED ON THE MOON - kwoON

L'artiste. Je n'avais jamais compris pourquoi ce mot m'avait toujours autant fasciné. Grâce à mes professeurs de philosophie et de théâtre, l'un profondément rigoureux, l'autre passionnément sincère, en reprenant le métro tout à l'heure après quelques minutes d'anthropologie au milieu de l'amour aseptisé de Noël, ça s'est éclairé. Ce terme a toujours fait résonner cette vérité que je n'ai jamais voulu m'avouer : Je ne suis pas artiste. Ou alors, par procuration.
Quelqu'un me faisait remarquer l'autre jour mon obsession pour l'anticonformisme et nous y sommes précisément; Les rêves représentent le reflet de la sensibilité émanant d'une conception de la nature (poesis), dont découle un imaginaire structuré participant de notre personnalité. Les artistes ressentent le besoin de l'extérioriser tant le leur est vaste pour n'être contenu qu'exclusivement dans un cerveau humain. Certaines personnes le font pour se sentir moins seules avec elles-mêmes. D'autres, pour se sentir en vie; Cette sensation n'étant possible qu'au travers de leur inconscient, prépondérant. Dans tous les cas, il s'agit de façonner ces immenses pulsions désespérées afin de les prolonger comme on le peut dans la prosaïque réalité. 
Un arrangement frustrant. Un pacte avec le diable, renoncement. Et c'est parce que cette fadeur de la sensibilité 
grandie en moi avec les années et les connaissances que je me bats contre le monde pour qu'elle s'exorcise.
    L'ANTICONFORMISME EST UNE FORME DE CONFORMISME.    

dimanche, novembre 06, 2011

♪ Peter GAbriel - in your eyEs

Death In Vegas + Guest dans le cadre du festival Ground Zero, Splendid Lille Fives, 31 octobre 2011
J'ai un attachement particulier pour Death In Vegas qui ne fait pourtant de loin pas partie de mes groupes favoris; Je l'ai découvert fin été 2010 dans un état d'esprit encore assez torturé et grâce à une personne fort singulière à mes yeux... Je ne crois pas que ce soit la seule raison pour laquelle je considère la musique du groupe fascinante. Elle l'est par nature car elle transpire la mélancolie tout en exhalant une infinie luminosité exacerbées par la finesse et la cadence de l'électronique. Et ce cocktail était juste M A G I Q U E en live. 
C'était irréel, éblouissant, jouissant, tout c'qu'on veut ! Et même si le son était trop saturé, même si on a glandé 2heures avant de voir Richard Fearless débarquer, tel un cosmonaute dans la fumée colorée, même s'il est resté de marbre avec nous, (très impressionnant dans son absolue concentration) putain quelle transcendance ! On a eu droit notamment aux titres GirlsCoumDirge, Hands Around My Throat, Your Loft My Acid et bien sûr AishaJ'avais dit à pas mal de monde que je concocterai une vidéo de l'évènement, mais il faut bien admettre que je suis aussi médiocre en filmage qu'en montage. T'façon même les films les plus professionnels ne restitueraient pas l'ambiance de cette orgie culturelle, et c'est tant mieux. Ca prouve à quel point ce genre de moments est unique dans sa vérité, un toujours dans le jamais, une poésie des âmes et des corps vibrant à l'unisson dans la petite salle du Splendid à l'occasion de la tournée
 "Trans-Love énergies", nouvel opus. Voilà tout de même deux photos correctes du show, 
avec tout ce qu'elles peuvent évoquer aux personnes étant présentes...

mercredi, octobre 19, 2011

♪ My name is CARNIVAL - YUn SuN Nah

AVIS AUX AMATEURS :
VISIONNEZ LE FILM DE JOHN CARPENTER AU PREALABLE DE LIRE CET ARTICLE !
 DANS THE THING DE CARPENTER, PLUSIEURS MECANISMES APPARAISSENT A TRAVERS LE PHENOMENE ; EN VOICI SON AUTOPSIE
 SUR LE PLAN PSYCHOLOGIQUE, RELEVONS EN PREMIER LIEU L'INTERESSANT CONTRASTE ENTRE LA CHOSE ET LA VULNERABILITE DES ETRES AUXQUELS ELLE S'ATTAQUE ; CE CONCEPT MEME FAIT INSTINCTIVEMENT APPEL A UNE VIEILLE HANTISE : LA PEUR DE L'AUTRE, SUSCITEE PAR LA SUSPICION DU AU FAIT QUE LE MAL PUISSE SE PERSONNIFIER EN N'IMPORTE QUEL ETRE, A L'INSTAR D'UNE SOCIETE HYPOCRITE, BASEE SUR LA CRUAUTEE DISSIMULEE. CETTE ATMOSPHERE INSOUTENABLE ALLANT CRESCENDO ENGENDRE UNE EXCITATION EXTREME VOIRE UNE RAGE QUE L'EXCELLENCE DU JEU D'ACTEURS SAURA NOUS TRANSMETTRE
 ON OBSERVE AUSSI LA DIMENSSION FATALE DE L'INTRIGUE, PUISQUE L'ENVAHISSEMENT A LIEU DANS UNE STATION SCIENTIFIQUE DE L'ANTARTIQUE, ENVIRONNEMENT PAR DEFINITION HOSTILE ET A L'ECART DE TOUT ; AINSI LA SENSATION DE CLAUSTROPHOBIE EST OMNIPRESENTE, COMME POUR SIGNIFIER QU'AUCUNE ISSUE N'EST ENVISAGEABLE FACE A LA NOTION DE MALCETTE DIMENSION ET L'IDEE DE LA CHOSE, SERONT JUDICIEUSEMENT MIS EN EVIDENCE GRACE A UN HASARD CALCULE, RENDANT POSSIBLE L'ANALYSE MEDICALED'UNE PRECISION IMPLACABLE ; CELA FAVORISE LA FASCINATION, ET A LONG TERME.
 PARCE QUE CA N'EST PAS ANODIN, L'ON PEUT SOULIGNER EGALEMENT QUE LA PREMIERE REPRESENTATION DE LA CHOSE S'EFFECTUE DANS L'OMBRE, DE FACON BRUTALE, SOUS LES TRAITS DE L'ARAIGNEE ET DERRIERE UNE CAGE ; CES QUATRE ELEMENTS NOUS SIGNALENT UNE PHASE NOUVELLE DE DANGER, LE SYMBOLISANT DANS L'INCONSCIENT COLLECTIF.
 SALUONS ENFIN, SI LA DEMARCHE EST REELLE, LA SUBTILE ET AUDACIEUSE METAPHORE QUI VA SUIVRE D'UN REALISATEUR AYANT SU EXPLOITER L'ACTUALITE ; L'ON PEUT EN EFFET EVOQUER LE VIRUS DU SIDA EN ALLUSION A L'ASPECT A PRIORI INOFFENSIF DE LA CHOSE AINSI QU'A SA DETECTION PAR LE SANG LORS DE LA FAMEUSE SEQUENCE-VERITE DE FIN DE FILM. A NOTER QU'IL FUT TOURNE EN 1982, LORS DU DEBUT DE CETTE EPIDEMIE.

 DANS UNE OPTIQUE PLUS TECHNIQUE, IL S'AGIRA ICI DE S'INTERESSER A L'AMBIANCE INCOMPARABLE DU FILM ; EFFECTIVEMENT ELLE N'AURAIT JAMAIS ETE SI CONVAINCANTE A L'ECRAN SANS LA CONTRIBUTION D'ENNIO MORRICONE, PRINCIPALEMENT AVEC SON "MAIN THEME" REPETITIF AMERE ET DESESPERE COMME FIGE DANS LA GLACE ; CETTE MUSIQUE SCANDEE TOUT AU LONG DU FILM ACCENTUE LE STRESS EN CELA AUSSI QU'ELLE VA LUI SERVIR DE POINT DE DEPART. ENCORE PAR RAPPORT A CE DOMAINE, IL EST BON DE SOULIGNER COMBIEN LE BRUITAGE DE LA CONTAMINATION, CE GRONDEMENT CAVERNEUX ATROCE PARTICIPE D'UNE VOLONTE DE MARQUER PAR ECHOS L'ESPRIT DU SPECTATEUR BIEN APRES LE VISIONNAGE. 
 QUANT A L'INTERPRETATION PHYSIQUE DE LA CHOSE, ELLE EST EXTRAORDINAIREMENT BIEN CONCUE POUR L'EPOQUE GRACE A ROB BOTTIN, QUI EFFECTUA PENDANT UN AN UN TRAVAIL D'ORFEVRE AUSSI ELABORE QUE REALISTE CONCERNANT LES PROTHESES DU PHENOMENE.
 EN PARALLELE, LA CONSTRUCTION DES SECNES EST PERFORMANTE GRACE A UN PROCESSUS DE JEU AVEC LE SPECTATEUR, GENERANT UN SUSPENS PROGRESSIF DESTINE A ATTISER LA CRAINTE : LE FAIT QUE LA CHOSE NOUS APPARAISSE EN CLAIR-OBSCUR PUISQUE LA MAJORITE DE L'ACTION S'INSCRIT DANS LA NUIT AINSI QUE L'UTILISATION D'UNE TECHNIQUE DETOURNEE DE FILMAGE JUSQU'AU 2/3 DU FILM (VISIONS DE LA CHOSE EN CONTRE-PLONGEE, DERRIRE UNE CAGE, OU A LA FIN D'UNE ASSIMILATION) ENTRAINE LE SPECTATEUR AUX CONFINS DE L'IMAGINATION. CETTE FIEVREUSE ATTENTE SE SOLDERA PAR LE PAROXYSME DE L'OEUVRE ; L'ECLATEMENT DE LA VERITE AU GRAND JOUR ; LE DEVOILEMENT DE L'ABJECTE MUTATION A LA LUMIERE ARTIFICIELLEMENT CRUE ACHEVERA D'ASSEOIR LE CONTEXTE ET L'ENJEU DE L'INTRIGUE : LA SURVIE.

 LA FIN EST POUR LE MOINS PERCUTANTE, CAR NOUS NOUS RETROUVONS DANS LE FLOU CONCERNANT LE SORT DE NOTRE HEROS SOLITAIRE, MCREADY (KURT RUSSEL) ; MEME SI L'ON SAIT A 99% QUE " LA CHOSE VENUE DE L'ESPACE " NE SERA PAS ENRAYEE, LES FLAMMES NE FAISEANT QUE RETARDER SA PROGRESSION SUR LE GLOBE ; CETTE FIN "OUVERTE" DONT CARPENTER A LE SECRET NOUS IMMERGERA A JAMAIS DANS LE DOUTE, DE FACON A NOUS IMPLIQUER DIRECTEMENT DANS CETTE GLAUQUE HISTOIRE. CELA SE TRADUIT PAR UN DIALOGUE DES PLUS ABSURDES ENTRE LES DEUX RESCAPES DE LA STATION : - TU CROIS QU'ON VA S'EN SORTIR ? 
- IL VAUDRAIT MIEUX PEUT-ETRE PAS...

 IL EN RESSORT LA CONSIDERATION QUE THE THING DE CARPENTER EST CE QUI S'EST FAIT JUSQU'A PRESENT DE MIEUX DANS LE REGISTRE CINEMATOGRAPHIQUE DE L'HORREUR. LES ELEMENTS QUI PERMETTENT DE DISCERNER SA PORTEE DE CHEF-D'OEUVRE RESIDENT EN L'ANCRAGE DANS LA MEMOIRE GRACE AUX PROCEDES PASSES EN REVUE, MAIS SURTOUT DE PAR L'UNIVERSALITE VISIONNAIRE AVEC LAQUELLE IL A ETE ETUDIE ET COMPOSELE MYSTERE CORRESPONDANT AU SUSPENS ET A L'ESPACELA SOLITUDE INCARNEE PAR LES SENTIMENTS DE PARANOIA ET D'ENFERMEMENT, MAIS AUSSI LE PARTI PRIS AMBITIEUX D'UN REALISATEUR VISANT NOTRE APPROPRIATION DE LA CHOSE, A L'AIDE D'UN HABILE COCTAIL VACILLANT AVEC NOUS ENTRE SUGGESTIF ET CONCRETENFIN LE MALSAIN, AVEC LE CARACTERE VICIEUX ET VIOLENT DU VIRUS AINSI QUE SA MONSTRUOSITE SOPHISTIQUEE.


Qu'en est-il du remake sorti le 12 octobre dernier, prélude de ce film culte ?
 Négatif :
 . Une monstruosité dégénérée à outrance sans aucune subtilité.
 . Omniprésence des images de synthèses rendant moins vraisemblable le phénomène.
 . Filmage à l'Américaine presque prévisible avec rythme trop soutenu et courses-poursuites à tout va.
 . Bande-son excessivement violente.
 . Coups de théâtre tous similaires à l'oeuvre de 1982.
 . Aucune révélation concernant les origines de la chose.
 . Personnages fades.
 Positif :
 . Détails de fonctionnement du virus (processus de digestion, imitation exclusive de cellules organiques)
 . Développement du caractère vicieux de la chose ayant ici une objective conscience.
 . Hommage à l'oeuvre d'origine (bande-son des premiers plans, autopsie de la chose, référence à McReady et au black, fin "ouverte" avec un doute sur la contamination de Sam Carter.)
 . Choix original d'une héroïne féminine au jeu touchant. 

dimanche, septembre 11, 2011

♪ PhiLippe Katerine - MOUSTACHE

Je ne suis pas normale. Je n'ai pas la mine de circonstances accrochée à la gueule, ni le positivisme au fond des yeux. Je n'ai ni la voix rassurante, ni l'humour passe-partout. Je ne modère pas mes propos, je les exprime; J'n'ai pas la conversation facile, futile, ni le ton enjoué qui va avec. Je n'ai pas le teint parfait et ne m'offre pas d'un claquement de doigts. Je ne m'attire pas les problèmes, je les résous. Je ne suis pas normale, et je m'en moque.

vendredi, septembre 02, 2011

♫ STRAtoSpHerE - DIGITALiSM

Notre réalité, l'évidence et l'inconscient collectif ne constituent-ils qu'une projection de l'esprit comme un bad trip? Je préfère l'évilution au fait d'aller jusqu'au bout du doute, faute de pédaler dans le vide abrutissant. Même si je suis évidemment conditionnée dès ma naissance à la consommation ou à l'asservissement plutôt qu'au militantisme et la curiosité, même si comme le disait Descartes le doute et le moi se confondent un peu trop, je nous estime capables -avec la marche ou la fiction par exs- à la façon de Rimbaud, d'un certain dérèglement des sens permettant le recul adéquat pour "inspecter l'invisible et entendre l'inouï", dans les tréfonds du réel ineffable, du symbolique et de l'imaginaire... Une course-poursuite de l'objectivité et de la justice sur les routes sinueuses de la folisophie.
La carotte n'a pas d'essence car elle est le produit de notre rapport à elle. Nommée ainsi pour que le lien de nature à culture s'inscrive dans des repères qui nous rassure et que nous appelons "réalité". Ce lien est fluctuant, car non seulement aucune culture ne se ressemble, mais toutes s'influencent entre elles. Il s'agit d'une approche phénoménologique du monde qui pourrait se traduire par "connais-toi toi-même." Ou comment suspendre son jugement à la Hurssel pour mieux tenter de le critiquer avec objectivité et ainsi ne plus être entièrement esclave de soi et de l'environnement. Notre notion de la réalité est truquée, tronquée par la volonté de l'homme de se rassurer en se créant des repaires (cette affirmation reposant sur ce même processus) face à son insignifiance dans la nature et il s'y complaît quitte à se dénaturer. Une enième forme d'orgueil dictée maintenant depuis cinq mille ans qui amène au régime d'empoisonnement interne dont parlait Levi-Strauss.

dimanche, août 21, 2011

♫ There'S no Home For You Here - the wHite StRIPES

La veille du départ
C'était le deal, j'aidais mon père à trimer aux jardins et j'avais droit à une session de surf de quinze jours... dans les Landes ! Un cadre naturel donc sublime même en temps de grisaille. Malgré les coincés du cerveau en
 Ray-Ban (Oui je suis associable) et ennuis techniques, ça m'a pas déplu !  
Sans téléphone, pas vraiment d'accès à internet et fermement décidée à en profiter. 
Deux jolies rencontres, des vendredis soirs arrosés au Safari Club de Seignosse à onduler sur de l'électro pourri, des retours improbables contre le pare-brise d'une bagnole en imitant les bruitages des jeux vidéos avec Yog lors de ses virages serrés putains d'accélérations ou à brailler des insanités à 4heures du mat' dans l'camping, de puissantes vagues à travers la gueule dans la lumière du petit matin, des discussions philo sur le sable autour d'une pizza la tête dans les étoiles...
 Y E A H ! Un petit diaporama s'impose pour donner un aperçu de l'ambiance.
Yog !
                                                                                


                                                            Repas tous ensemble sur la plage

mercredi, juillet 20, 2011

♪ Robo-Warriors - GONG

C'est universel, l'homme a toujours fantasmé sur la toute-puissance, archétype de l'absolue perfectionSurtout lorsqu'il s'agit de son propre sort. Qui n'a jamais secrètement rêvé de le contrôler pour soigner son insatiable soif de liberté en sachant voler, avoir un cerveau pouvant fonctionner à plein régime comme dans Limitless ou être immortel ? 
Cette dernière aspiration  a toujours été la plus chère à mes yeux. La notion de sombrer dans le néant m'étant impitoyablement abstraite, inconnue. Agnostique, j'ai toujours craint la mort au plus profond de moi, ne pouvant me la représenter. Ou à la rigueur, exclusivement comme une chute perpétuelle dans le vide abyssal et désolé de l'oubli... Rassurant
Et si, à l'instar de la Manipulation Génétique des Organismes, nous pouvions faire muter le notre, de sorte qu'il lui résiste éternellement ? Peut-être que l'existence ne doit pas forcément s'écourter pour être empreinte d'intérêt, d'intensité; Peut-être existe t-il un moyen technique d'en profiter à l'infini, énorme pied de nez à l'implacable érosion de la jeunesse avec tout ce qu'elle implique comme dégénérescences et désabusement. Malgré notre suicidaire j'm'enfoutisme, il restera toujours tant à comprendre et à jouir de cette Terre... Voilà une forme d'eugénisme.
Alain Ehrenberg dans Le culte de le performance décrit celui des temps modernes. Celui de cette époque mondialisée où tout être doit tendre à l'omniscience et ainsi posséder toutes les cartes en main pour l'entreprise et l'épanouissement personnels
Car l'esprit citoyen ou solidaire, c'est pour les faibles, l'inverse de ceux qui ne dépendent de rien, 
"qui se sont fait tout seuls"Le nouveau héros sera autonome et donc top équipé. 
Il est devenu de bon ton dans la grande pomme de se faire implanter la nano technologie dans le corps. 
Une façon révolutionnaire de rester connecté à son nombril....

lundi, juin 27, 2011

♪ C'mon Now - joHn ButLer trio

Hors du temps. Une année de repêchage entre deux eaux. Je pense que ces neuf mois à Paris en tant que serveuse ou caissière à Lidl m'auront définitivement fait opter pour l'enrichissement intellectuel, les études. A la fin une chance qu'en croyant fuir son souvenir je me sois retrouvée hors du ouaté cocon familial, confrontée à la réalité de la responsabilité et de l'individualisme cosmopolite urbain.
          Des électrochocs pour la feignasse que je suis. 
C'est une forme d'éclectisme rare que j'ai vécu pendant deux sessions. Il ne s'agissait pas de "mélanger les couleurs", ou autres formules hypocritement bien-pensantes et obsessionnelles ne voulant concrètement rien dire. Des femmes et des hommes, de quelque âge, milieu social, culture ou situation familiale que ce soit étaient juste réunis pour qu'on leur donne, ou plutôt qu'on leur décerne l'opportunité de se reconstruire professionnellement. Malgré quelques gros bras et un branleur 
de prof qui privilégiait la "pédagogie" aux connaissances, ce fut intéressant. Et ça ne fait que commencer...            

samedi, mai 21, 2011

♪ EMPTY ROOM - ARcade FIRE


Source code
C'est quoi, vivre ? Est-ce qu'on peut considérer que le simple fait de de respirer, c'est vivre ? Est-ce qu'il s'agit juste de contempler voir subir les années s'effilochant les unes après les autres ? Ou bien, faut-il s'impliquer ? Gagner un maximum de fric pour se faire une situation. La mettre à profit d'une forme d'asservissement. S'y jeter à corps perdu, courir plus vite que le temps pour ressentir le monde et tenter de saisir toute personne potentiellement passionnante dont on aurait la chance de croiser un jour la route. Je crois que je suis observatrice. C'est comme si ce manège infernal, je n'en faisais pas réellement partie. A la manière d'un film se déroulant sous des yeux hébétés. Je ne suis qu'une figurante; Jamais l'un de ces personnages principaux aux expériences ou aux actes grandioses. Malgré mes efforts pour ne pas rentrer dans le rang de l'indifférence, les autres me terrifient.
Je ne me sens finalement à l'aise qu'en décalage. Pourtant, pourtant qu'est ce que tout cela me fait envie. Moi aussi je veux vivre à toute allure. Tellement fort que les contours disparaîtraient, laissant un monde flou, tout en tâches de couleurs plus absurdes encore que la plus sordide des réalités.
J'ai la vertigineuse impression de n'être encore qu'une enfant qui se persuade que tout est réalisable, 
même grimper sur les arcs-en-ciel. Mais après tout, je n'ai que vingt ans.


dimanche, janvier 23, 2011

♫ CHerub Rock - The SMASHING PUMPKINS

A mes côtés, ne se tenait plus la puce que je prenais sous mon aile il y a près de six ans de cela, mais une jeune adolescente bouffie et sans plus d'illusions. On a beaucoup marché et parlé pour évacuer le malaise, puis tenter une connexion à l'aide de souvenirs hauts en couleurs qu'on avait gardé au chaud 
On a arpenté la zone commerciale sous la pâleur du crachin d'hiver; Rien d'autre ne nous disait: Le bowling était bourré de beaufs qu'elle connaissait trop bien et nous n'allions pas nous enfermer devant un écran. 
Et puis, marcher délivre des mots. Et puis, rien n'avait d'importance, si ce n'est le fait de se retrouver.
Elle m'a montré ce qu'elle aimait, m'a offert sa vision sur le monde, celui où l'on étale sa culture plus qu'on ne se la construit. Elle se sent différente:  C'est certain, elle a de la répartie. Elle veut devenir bonniche, comme sa mère. Elle est toujours aussi mignonne, avec son nez en trompette et ses yeux noisette. 
Mais quelque chose a changé dans son regard. Quelque chose de morne. J'ai pu l'observer tout de suite; 
Les rêves avaient été changés en argent et les rires en cynisme
La puce avait été écrasée entre les blocs de béton armé de sa banlieue.

Récent Ancien Base