On va
ainsi miser sur des codes de langage, une manière de se tenir, des
accessoires, des associations de couleurs, de textures particulières
ou des mouvances artistiques pour dresser le paravent de l‘exception
esthétique entre une communauté et le reste du monde ou de la
société. La notion de beauté est donc très relative aux tendances de la mode qui sont influencées par des normes sociales qui évoluent. Dans les milieux aisés, c’est le même processus
en moins rapide. Il faut ajouter à cela des signes de distinction
supplémentaires, notamment chez la grande bourgeoisie, qui se
renouvelleront exclusivement par rapport aux classes sociales les
moins élevées : On remarque par exemple que la marque Gucci, après
avoir été pendant des années sujette à la contrefaçon, n’est
plus du tout en vogue.
Si le
bon goût tire sa relativité du besoin d’être marqué du sceau
des milieux autorisés pour être reconnu
comme tel, quelques invariants se détachent. Non pas en terme de
fonctionnement, qui est depuis toujours le même en raison de sa
finalité, la distinction mais en substance. C’est ce qui donne à penser que la
beauté a tout de même une grande part d’universel, et pour cause, la
sensibilité est la même pour tous les êtres humains.
La communauté du bon goût reconnaîtra donc les siens parmi ceux qui seraient les plus à-mêmes de se servir de leur sensibilité, et plus exactement de leur « feeling ». Mais si les critères du bon goût varient avec la société, ce n’est pas que parce qu’ils en émanent, mais aussi parce qu’ils constituent une appropriation par la sensibilité de cette société. Une adaptation à elle. Le processus est également inverse, et c’est pour cela qu’en tout temps, on peut globalement remarquer que des caractéristiques propres au bon goût apparaissent face à l’obscurantisme du peuple. Peuple dont la sensibilité n’aurait pas été éduquée par la beauté, qui, au même titre que la morale universelle, lui aurait montré le chemin de la vérité éternelle. Une sorte de réminiscence.
La communauté du bon goût reconnaîtra donc les siens parmi ceux qui seraient les plus à-mêmes de se servir de leur sensibilité, et plus exactement de leur « feeling ». Mais si les critères du bon goût varient avec la société, ce n’est pas que parce qu’ils en émanent, mais aussi parce qu’ils constituent une appropriation par la sensibilité de cette société. Une adaptation à elle. Le processus est également inverse, et c’est pour cela qu’en tout temps, on peut globalement remarquer que des caractéristiques propres au bon goût apparaissent face à l’obscurantisme du peuple. Peuple dont la sensibilité n’aurait pas été éduquée par la beauté, qui, au même titre que la morale universelle, lui aurait montré le chemin de la vérité éternelle. Une sorte de réminiscence.
Ces
caractéristiques du bon goût relèvent d’une attitude globale
d’une personne que l’on peut nommer « élégance ».
Il s’agit d’une aisance dans le rapport à soi, au corps et à
l’environnement qui consiste à incarner avec intelligence sa
propre personnalité tout en étant en adéquation avec ces trois éléments.
L’élégance, c’est donc connaître sa nature profonde pour la
faire raisonner en harmonie avec les particularités du monde, y
compris et d’abord les siennes. Cela s’illustre parfaitement avec
la notion de tact, qui est une forme de bon goût : En avoir
nécessite une connaissance assez bonne de ce que l'on veut exprimer et de son
environnement immédiat pour le faire avec subtilité et au moment opportun.
En définitive, on peut dire que le bon goût va à contre-courant de cette époque. On peut le considérer comme étant viscéralement une valeur de droite dans le sens où il se tient raide comme un cap au milieu du brouillard relativiste de la facilité. Non la droite décadente, imbibée de son époque, dont le maître-mot est l’hédonisme, traduisez gloire et débauche. La vraie droite, chevillée à des valeurs faisant d’une société quelque chose de grand, sur le plan moral comme ici, esthétique. Au milieu du saccage des valeurs au nom du seul utilitarisme du plaisir, le bon goût est devenu l’une des seules boussoles que nous ayons à notre disposition. Dans cette époque d'apparat, il est devenu la seule façon reconnue de tous pour réaliser sa nature profonde en symbiose avec le monde. N'oublions pas que ce monde, c'est avant tout la nature brute. Wilderness.
En définitive, on peut dire que le bon goût va à contre-courant de cette époque. On peut le considérer comme étant viscéralement une valeur de droite dans le sens où il se tient raide comme un cap au milieu du brouillard relativiste de la facilité. Non la droite décadente, imbibée de son époque, dont le maître-mot est l’hédonisme, traduisez gloire et débauche. La vraie droite, chevillée à des valeurs faisant d’une société quelque chose de grand, sur le plan moral comme ici, esthétique. Au milieu du saccage des valeurs au nom du seul utilitarisme du plaisir, le bon goût est devenu l’une des seules boussoles que nous ayons à notre disposition. Dans cette époque d'apparat, il est devenu la seule façon reconnue de tous pour réaliser sa nature profonde en symbiose avec le monde. N'oublions pas que ce monde, c'est avant tout la nature brute. Wilderness.