Eléments

mercredi, avril 04, 2012

♪ Mon dieu - Edith piAf

Quand dorment les soleils sous nos humbles manteaux
Dans l'univers obscur qui forme notre corps,
Les nerfs qui voient en nous ce que nos yeux ignorent 
Nous précèdent au fond de notre chair plus lente,
Ils peuplent nos lointains de leurs herbes luisantes 
Arrachant à la chair de tremblantes aurores.

C'est le monde où l'espace est fait de notre sang.
Des oiseaux teints de rouge et toujours renaissants
Ont du mal à voler près du coeur qui les mène
Et ne peuvent s'en éloigner qu'en périssant
Car c'est en nous que sont les plus cruelles plaines 
Où l'on périt de soif près de fausses fontaines

Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l'oreille des autres.

La fable du monde

Jules Supervielle nous fait la démonstration du miracle de la littérature avec le procédé du surréalisme : Des mots empruntés 
au monde à partir desquels il recréera le sien, au fin fond de l'inconscient de ses rêves d'artiste. La reproduction de la rythmique 
du coeur réconcilie le mouvement d'ouverture vers l'univers du corps avec l'introspection, sa découverte spirituelle. 
Une mise en abyme du royaume nature dont chaque pan est relié à l'autre par les lois du structuralisme.
Récent Ancien Base