Eléments

vendredi, juin 21, 2013

♫ Led ZeppliN - bRon-y-Aur-stomP

Texte que je lirai lors du rassemblement des Veilleurs pour la famille qui se tiendra ce mardi de 21h à 23h Place de l'opéra à Lille.


Si j’ai voulu écrire ce texte pour vous ce soir, ce n’est pas par religiosité, contrairement à ce que ces gens veulent faire croire à tout le monde. D’abord parce que la laïcité implique que des convictions religieuses ne soient imposées à personne, et surtout pas sur l’espace public. Ensuite parce que je pense qu’il est inutile d’aller jusqu’à invoquer Dieu pour s’apercevoir de l’effrayante absurdité du monde que l’on nous promet pour demain. En effet, la question n’est pas de savoir quelle est la volonté d’un grand architecte de la nature. Son œuvre parle d’elle-même. Son essence est la perpétuation de la vie. C’est donc la reproduction qui donne un sens à la nature en la faisant renaître de ses cendres à mesure que la mort gagne du terrain sur le monde des vivants. La reproduction comme régénérescence pour l‘équilibre, ultime finalité d‘un univers dont l‘ordonnancement dépasse la raison.
S’il est de bon ton de remettre en cause l’altérité permettant cette perpétuation, tant du point de vue de sa réalité biologique que des caractéristiques naturelles qui en découlent, c’est donc peut-être que cette époque est profondément mortifère. Mortifère car elle prône la dégénérescence. Certains la nomment avec une certaine fierté « décadence ». Comprenez qu’il soit « cool » d’être underground. Sauf que ces jeunes gens que vous avez sous les yeux n’ont en fait rien de visionnaire. Ils sont même les purs produits de leur société. Ils se contentent de recracher avec toujours plus de virulence à mesure qu’il s’en convaincs les slogans soixanthuitards de leurs parents qui imprègnent encore les papiers de la plupart des journalistes qu‘on laisse s‘exprimer.
La question est donc la suivante : Voulons-nous de ce monde où tout ne serait que culture ? Voulons-nous de ce monde où l’on nous désigne le progrès comme un éternel affranchissement de ce que nous sommes ? Voulons-nous renier ce que nous sommes en imprimant à la nature le sceau d’une vanité consistant à lui imposer nos lubies ?
Veillons. Veillons sur nous-mêmes et sur les autres pour ne jamais oublier que ces lubies, fruits de l’individualisme tout-puissant qui règne sur cette époque n’est rien en comparaison de la cohérence du monde. Et si l’homme essaye de rivaliser avec elle par la technique ou l’idéologie progressiste, un jour ou l’autre, la boucle du cycle naturel se refermera tant bien que mal sur ce monde pour faire système et nul ne peut savoir ce qu’il adviendra de cette fatalité. 

 



 
Récent Ancien Base