Eléments

mardi, janvier 17, 2012

♪ sweet adeline - Elliott Smith

Il est logique quand on est jeune d'être indécis sur ce que l'on veut faire des 70% de sa vie. D'abord parce que cela donne le vertige, et qu'il s'agit de se responsabiliser quant à un parcours bien défini. Difficile de s'accoutumer à ce formatage de l'esprit lorsque l'on sort du monde fantasque de l'adolescence et de l'assistanat du lycée. Pour ma part, j'ai déjà pas mal erré. En découvrant Paris à travers le métier trop abrutissant et mal reconnu de serveuse. Tout le monde n'a pas la même puissance intellectuelle ni la même capacité de passion. A l'inverse, aucun prolétariat ne se sacrifierait pour faire tourner les commerces, les boîtes de services à la personne et les industries. (Enfin, ce qu'il en reste.) Concrètement, je rentre de l'université. J'ai eu 4 en communication.  Cela me désespère, bien que j'ai passé l'âge d'être fascinée par les artifices de manipulation à force de la pratiquer. Je n'ai pas le choix du processus si je veux être considérée comme journaliste un jour; Ce rôle utile de miroir qui consisterait à apporter une vision constructive (non celle du système) de la société grâce à l'aventure de l'investigation. Je me demande souvent ce que  je vais faire de mon être, si exalté et dérisoire à la fois. Je songe de plus en plus à voyagermais avec quel argent ? Nous ne sommes plus en 1960 où faire du stop n'était pas se faire passer pour folle ou pute et un article paraissait dans un journal pour le peu que son contenu soit bon ! Je pense ne pas avoir la volonté de vivre à cette époque. Une époque où le réseau social vaut mieux qu'une culture commune, où des machines se 
substituent aux rapports humains pour motif de praticité. Une époque de comm'* où la forme prime 
au détriment du fond : Ma camarade a obtenu la moyenne en baratinant.


*"Société de consommation", ce n'est plus hype. Maintenant, on dit "société de communication", 
car en plus de se complaire dans le futile, ils le clament à la terre entière.
Récent Ancien Base