Eléments

vendredi, janvier 30, 2015

♫ FADE TO RED - Midnight Juggernauts

Je ne suis pas républicaine. Je n’adhère ni l’anticléricalisme, ni au colonialisme de Jules Ferry. Le premier dogme dont il est question fait le jeu du capitalisme en cédant toute la place aux puissances marchandes du fait du vide sidéral qu’il laisse dans l’espace public, faute de repères culturels et civilisationnels communs dont une religion est le terreau sur lesquels un peuple peut se retrouver. Sans parler de l’individualisme abrutissant que ces puissances marchandes génèrent, empêchant toute cohésion de renaître de ses cendres. Quant au colonialisme, qui a consisté, sous couvert de promouvoir une langue nationale ayant été institutionnalisée elle-même à coups de butoir et les valeurs d’une gauche qualifiée d’opportuniste par tout historien qui se respecte à exploiter des peuples « obscurantistes », on voit les répercussions de cette volonté d’hégémonie occidentale lorsqu’elle est appliquée jusqu’au bout de sa logique par les Etats-Unis : uniformisation des cultures, chosification de la nature, multiplication de guerres d’intérêts parfois même au nom de ces deux premières… Voici les vertus de l’esprit de la francophonie et des lumières dans toute leur splendeur !
Pourquoi ne pas commémorer les 100 millions de morts du communisme ? Ce tintamarre sur la Shoah ne sert ni plus ni moins qu’à jeter le tabou sur la question de la nation, car si celle-ci revenait à être abordée de façon apaisée, alors c’est l’empire occidental entier tel que nous le connaissons qu’elle ferait vaciller… Et ses précieux électrons avec. (Israël, Qatar, Japon, Pologne, ect…)
Car le concept de nation est consubstantiel à celui de souverainisme en ce que plus un espace de gouvernance se réduit, plus le peuple qui l’habite est au fait de la politique qui s’y exerce et veut et peut de manière significative s’y impliquer en conséquence de sorte à rester maître chez lui : la liberté concertée. Ce qui cristallise ce phénomène de préservation de garde-fou de l’intérêt général et de repères communs, c’est donc bien le localisme.
Tout ça pour dire qu’il est grand temps, comme la Grèce le fit jadis, de mettre notre génie au service d’une remise des pendules paradigmatiques à l’heure des défis qui nous attendent… Osons enfin nous libérer des cages conceptualo-sémantiques scellées par l’amalgame historique, ou l’histoire se répètera.

Si nous sommes nombreux à le faire, les plateformes (think tank) que nous utiliserons à cet effet pourront permettre d’élaborer des concepts assez forts et des stratégies d’infiltration assez fines pour donner l'énergie et la longueur de vue nécessaires à chacun pour balayer le poussiéreux national-républicanisme en un rien de temps lorsque le FN arrivera au pouvoir.

Récent Ancien Base